Dans ma façon de travailler, le croquis sur papier en début de projet est une étape primordiale. C’est à ce moment du projet que je vois ce qui fonctionnera ou ce qui ne fonctionnera pas. 

J’essaie de garder un geste de dessin qui soit rapide et pas trop détaillé (ce qui n’est pas toujours simple, la tentation de rajouter du détail est parfois grande). Cet aspect croquis « jeté » permet de voir ce que donnera l’idée dans son ensemble, d’en percevoir l’essence, la colonne vertébrale.

Trop de détail attirerait le regard sur des éléments qui à ce stade du projet ne sont pas primordiaux. Le regard accrocherait sur des fragments qui ne m’intéressent pas, on perdrait alors de vue l’intention du projet.

C’est également pourquoi je ne dessine jamais en très grand. Impossible sur petit ou moyen format de mettre trop de détails. L’énergie du dessin est préservée et c’est ce que je recherche.

Viendra dans un second temps seulement, un travail de dessin de détail, zone par zone, du pattern à taille réelle.

Ce croquis ci-dessus en exemple m’a permis de voir comment un de mes patterns pouvait s’inscrire dans un espace de vente. De visualiser l’ambiance esthétique générale et les rapports d’échelle entre l’architecture et le dessin.

Ce pattern de constellation d’étoiles filantes était appliqué sur des coffrets, des packagings et des shopping bags. Le traduire en format géant ne se résumait pas à un simple transfert d’échelle, il fallait le réinterpréter dans ses nouvelles dimensions. 

Si le pattern d’origine avait été simplement mis à l’échelle de l’architecture, il serait devenu lourd, manquant de profondeur et d’énergie.